Ah ! L'îlot de Sable Blanc…

Comme nous ne l'avions jamais vu !

Là, suspendu à une enceinte du jardin public, à Bastia, fin avril 2016 ! C'est bien lui ! Oui, c'est L'ÎLOT DE SABLE BLANC DE MAYOTTE ! Un lieu inoubliable ! Et resurgissent les moments fabuleux sur ce minuscule confetti de sable blanc… Les départs en fin d'après-midi du port de Mamaoudzou, l'arrivée dans les lumières dorées du couchant, une dernière plongée dans le lagon, les cocktails au rhum… l'installation sur le sable encore chaud… et la magie des contes, des lectures alors que s'allument les étoiles une à une…

Puis le retour tout en douceur dans la nuit tiède…

Nos derniers pas sur le sable de l'îlot le premier juin 2012…

Marcel Séjour… un sacré retour !

Pile un an !

Un an que je publiais Trois portraits… (voir plus bas le message du 25 juin 2012) !

Et ce matin, alors que le temps des cerises se prolonge, je reçois des nouvelles de Marcel : Putain d'époque !

Bonheur de repartir sur une des îles de l'archipel de la Lune et de revoir tous ces visages lumineux, éclairés des horizons du lagon…

Je vous invite à visiter le blog de Marcel :

http://www.comores-mayotte-art.blogspot.com

D'un ciel à l'autre…

Deux ans sur le confetti…


Voici près de deux ans que nous vous invitons à partager nos émerveillements depuis ce confetti de l'Océan Indien…


Deux ans à découvrir les beautés de la végétation, du lagon mais aussi les regards des habitants, leurs attentes et leurs  craintes…


Aujourd'hui nous venons de quitter le chalet…

Le voici ce chalet à Florence !


C'est là ! a dit Malou la première fois qu'elle a poussé la porte ! Djamilat venait juste de lui montrer ce lieu suspendu dans les arbres, face au baobab, au manguier, aux bambous…


Le chalet est vite devenu notre nid et notre base d'activités… C'est ici que sont nés les projets de lectures en rando, d'apéro contes sur l'îlot de Sable Blanc… Et les belles soirées entre amis sur la varangue…

Et voici notre future base !


Vers la mi août, nous allons nous poser dans cette vieille maison en pierres de 1763 ! À Saint Seurin de Palenne en Charente-Maritime, au sud de Saintes…


Dans ce nouvel espace, nous allons accueillir nos enfants, petits enfants, amis, voyageurs de passage et préparer de nouvelles aventures…

Vers de nouvelles lumières…


Ce couchant à Fouras nous a enchantés l'été 2010, juste avant de partir à Mayotte…


Ce soir-là, nous ignorions qu'un jour, nos pas allaient nous conduire tout près de cette côte, à l'ouest, face à l'Océan Atlantique, tout près d'autres îles…

Mayotte, la déchirure…

21 762 personnes, soit près de 14% des habitants de Mayotte ont été expulsées de l'île en 2011. Des centaines d'hommes et de femmes ont péri en mer la même année en tentant d'y revenir. Et autant d'enfants sont restés seuls, livrés à eux-mêmes. dans ce lointain département français, ils sont aujourd'hui des milliers à grandir sans leurs parents, victimes d'une véritable guerre contre les sans papiers. Une jeunesse sans repère, une poudrière comme le dit une militante de La Cimade… 
www.lacimade.org

Le « kwasa kwasa » est l'embarcation de fortune que prennent de nombreux Comoriens pour se rendre à Maore (partie de leur territoire d'existence connue sous le nom de « Mayotte
française ») où ils sont devenus 
 « indésirables » depuis l'instauration du «visa Balladur » en 1995.
Nombre de ces voyageurs en kwasa disparaissennt en mer à cause des principes régissant ce visa. Idumbio sha kxasa kwasa (projet de Soeuf Elbadawi autour d'un cimetière marin en pays de lune) redonne un visage à ces morts…

Avant l'envol…

Déjà J — 10 !
avant de quitter le chalet…


Dimanche 08 juillet 2012, nous savourons notre dernière visite à N'gouja, une des plus belles plages de l'île aux parfums…


Allez, encore une visite au tombant, un salut aux poissons du lagon avant de commencer les cartons…

Vendredi 13 juillet 2012 !
Dans une semaine, ce sera l'envol vers la métropole…


Dernière rando au départ de Bandrélé, le GR du sentier des Porteurs, celui découvert avec nos amis en juin…


Rien que nous deux, dans la palmeraie, la bananeraie, entre golfe de Bouéni et l'îlot de Sable Blanc devant la barrière de corail…
C'est beau, très beau…

Les cartons avancent : Malou mène 17 à 1 ! Une dernière sortie en kayak, ma Chérie ?


Dimanche 15 juillet, nous sommes les premiers à nous lancer dans la traversée du bras du lagon entre Sakouli et l'îlot Bandrélé…


Les alizés se sont apaisés et très vite, sur une crique déserte nous pouvons accoster…
Le Mont Chougui nous sourit…

Les fruits de la passion de Raymond…

À Florence, à deux pas du chalet, sont installé depuis plus de vingt ans, Edwige et Raymond, couple magnifique !


Edwige, d'origine malgache, est mahoraise depuis trois générations… Raymond vit en outre-mer depuis 1969 où il a débarqué en Nouvelle-Calédonie ! 


Raymond a une passion : les fruits de la passion ! Les grenadelles qu'il les appelle !

Et tous les matins, au petit déjeuner, nous dégustons un ou deux fruits cultivés par Raymond. Chaque jour, on peut le voir dans son champ, biner la terre ou soigner ses tunnels de fruits…


Il nous a également donner une excellente recette de tarte aux fruits de la passion : vous démarrez comme une tarte aux citrons mais vous remplacez les citrons par les fruits de la passion…

Que de belles rencontres !

        

            

     

  

          Oui, de très belles rencontres sur ce confetti de l'Océan Indien !

À Beryl & Gilles, Djamilat, La Tribu, Marie-Céline & Yves, Olivier & Patricia, Alice & Philippe, Yolane, Marie & Francis, Patrice & Fatou, Benjamine, Maryse, Anaël, Karine & Bertrand, Mary & Didier, Fred, Isabelle, Sadani, Nassuf, Chantal & Arnaud, Hélène & Jacques, Anne-Marie & Dominique, Aline & Pascal, Edwige & Raymond…


                            toi qui aimes les îles                       toi qui parcours les îles
                                          tu nous parles des îles                   tu nous contes les îles
                                                de brise et de corail                       et les nuits étoilées


                                    toi qui aimes les îles                       sur le croissant des lunes
                                          tu nous chantes les îles                  ta voix s'enroule avec la vague
                                                miroirs des luminaires                   et se décline pour nous dire


                                                              sois une île pour toi-même
                                                                                 sois une île au sourire…


                                                                                                Yves Moatty                     

La Tribu va passer l'été dans l'hexagone…

Les grandes vacances sont là !


Maé, Léo, Lucas, Joanna, Gussie et Dominique — The Tribu —retournent dans l'hexagone tout l'été ! Paris, Lyon, Grenoble, Carcassonne, les amis, la famille et les lumières de la capitale sont au programme !


La Tribu occupe la maison orange à côté du chalet ! Nos voisins depuis deux ans déjà ! Que de partages : tarot, chorale, pizza, flamenküche, voulés… Belles, très belles vacances à vous…


http://lesaventuresdelatribu.over-blog.com/

Les Massaïs au Kenya et en Tanzanie…

« Ce que tu n'apprends pas de ta mère, tu l'apprends du monde. »                               Proverbe massaï du Kénya

De toutes les contrées visitées durant ces deux années depuis le confetti mahorais, ce sont les Massaïs qui vont nous laisser les images les plus fortes…


Nous avons choisi d'ignorer les Massaïs Cultural Villages proposés aux touristes. Leurs silhouettes hiératiques et colorées aperçues dans leurs pâturages et leurs villages ont suffi à notre joie…


Majestueux, on reconnaît les moranes à leurs longues capes en tissu rouge ou aux couleurs de terre ainsi qu'à leurs lances…

« Je pris la direction de la réserve massaï… On n'apercevait pas à l'horizon d'autres habitations que les manyattas des Massaïs, encore étaient-elles vides la moitié de l'année, quand les Massaîs, qui étaient de grands nomades, emmenaient leurs troupeaux à la recherche de nouveaux pâturages. Des arbres épineux et bas ponctuaient seuls la plaine, coupée de ravins très encaissés, dont le fond tapissé de grandes pierres plates, trahissait le lit desséché d'une rivière. des sentiers de chèvre permettaient de les traverser… »

« Les Massaïs avaient coutume, avant que recommencent les pluies, d’allumer de grands feux pour brûler l’herbe desséchée ; il ne faisait guère bon alors de parcourir cette steppe noircie et désolée ; la cendre, qui volait sous les sabots du cheval, vous aveuglait et les fragments d’herbe carbonisée, devenus coupants comme du silex, déchiraient les pieds des chevaux. Mais après la pluie, alors que la plaine était recouverte d’herbe fraiche d’un vert tendre, on ne pouvait trouver meilleur terrain pour le cheval… »

La ferme africaine

Karen Blixen

Il est cinq heures…

les makis vont se recoucher
les roussettes sont fatiguées
les chats sont affamés
il est l'heure de se lever


il est cinq heures
le chalet s'éveille
il est cinq heures
Malou n'a plus sommeil

un peu de Mozart
pour se réveiller
faut quitter le plumard
bailler et s'étirer


il est cinq heures
le chalet s'éveille
il est cinq heures
nous rappelle le réveil

le café est dans les bols
le beurre se ramollit
peu à peu la nuit s'envole
le soleil déjà nous sourit


il est cinq heures
le chalet s'éveille
il est cinq heures
j'ai encore sommeil…

Trois portraits…

Mayotte est un grand village… Il est facile pour des esprits curieux de rencontrer des figures de l'île. Avec Marie Grandon, responsable locale de Paroles d'hommes et de femmes http://www.parolesdhommesetdefemmes.fr nous avons interviewé quelques personnages. En voici leurs portraits :

L'écrivain au casque colonial


Un magnifique pamplemoussier et un arbre à pain géant encadrent un portail grand ouvert. Avancez, c'est par ici ! Une voix claire et vive nous interpelle à travers une porte entrouverte. Sur le seuil, un chat noir fait le guet. Avec un large sourire glissé sous un casque colonial, Nassur Attoumani nous invite à entrer tout en enjambant le chat, invité lui, à rester dehors. L'auteur mahorais a choisi sa demeure, nichée sur les pentes de la route de Vahibé, pour nous recevoir… (à suivre)

Passion : l'humanitaire


Un grand-père hors du commun, d'une grande générosité. Une icône en la personne de Marien Ngouabi assassiné à 39 ans. Une association humanitaire qui porte le nom de cet ancien président du Congo Brazzaville. Trois pistes pour essayer
de connaître Roger Ndengue. Des piles de cartons s'entassent dans le hall d'entrée : Je commence à récupérer des livres pour Anjouan et Mohéli où nous avons décidé de contribuer à créer des espaces de lecture… (à suivre)

Être peintre à Mayotte


Un vieux panneau en contreplaqué est cloué au-dessus de la sonnette d'entrée. En lettres de peinture bleue, un simple Marcel est tracé à la main. Nous sommes à Cavani, quartier coincé entre Mamoudzou et M'tsapéré. Une silhouette ronde, des cheveux argent, des yeux bleu lagon clair, Marcel Séjour nous accueille dans son atelier. Sur les nombreuses toiles, enfants, femmes, hommes, animaux, végétaux en couleurs et en noir et blanc : la vie mahoraise est omniprésente… (à suivre)


La suite de ces portraits et d'autres articles évoquant la vie associative et culturelle à Mayotte sont sur le site de Paroles d'hommes et de femmes : http://www.parolesdhommesetdefemmes.fr

Sur le Sentier des Porteurs…

Traverser l'île hippocampe, d'Est en Ouest, de Bandrélé à Mréréni, en passant par la Réserve forestière des Monts Bénara ; une randonnée en boucle s'offre à nous…

Ce jour-là, Yolane, Léo, Lucas, Dominique, Marie & Francis, Patricia & Olivier, Alice & Philippe, Malou & Jean-Paul, sac à dos, partent sur le sentier des Porteurs…

Le parcours demande un bon sens de l'orientation lors du passage sur les padzas et dans le cultures… précise Marie-Céline Moatty, dans le guide : 47 balades et randonnées à Mayotte.

Se diriger vers le palmier… aller vers le manguier… passer entre des sandragons et remarquer l'érythrine sur votre gauche… en absence de balisage, Olivier nous guide à la boussole, déplie souvent la carte et trouve des pistes improbables …

Lagon à bâbord, lagon à tribord, entre Bénara et Choungui, les vues sur la baie de Bouéni, sur la pointe de Saziley et l'îlot de Sable Blanc sont époustouflantes…

Notre dernière randonnée sur les sentiers de Mayotte ?

Peut-être ! Nous nous préparons à quitter une des îles de la Lune pour aller vers l'ouest, près de l'Océan Atlantique, vers d'autres îles…

À très bientôt ! Sur d'autres sentiers…

La chorale à l'IFM de Dembéni…

Tous les mardis de 17h à 18h 30, avec Joanna et Lucas (deux de la Tribu voisine), nous sommes allés chanter…

Avec Thomas (un stéphanois !), super chef de chœur et avec un groupe de dix-huit fidèles nous avons vocalisé, répété et chanté toute l'année :

Deux Chants populaires russes

Fatio Midjalalano, chant africain

Boljarka, chant serbe

Soon I will be done, gospel

Tourdion, chanson à boire (Renaissance)

Pelot d’Hennebont du groupe Tri Yann

Tebe poem, lithurgie orthodoxe slave

Shalom aleichem, chant israélien…

Atelier contes à Chembényumba…

Malou à Chembényumba

C'est à Chembényumba, un petit village étagé entre le bord de mer et la colline. 

Là-haut, surplombant le lagon, de jeunes collégiens viennent les vendredis après les cours voir Enrifadjati, responsable de la bibliothèque.

Ils sont friands de lectures et d'histoires.

« Et si nous allions collecter des histoires auprès des kokos (vieilles femmes) du village ? Nous les écririons et en ferions un livre. »

Une première histoire — Furukombe — a été entendue. Ils me l'ont racontée. Et si nous la jouions pour mieux l'écrire ensuite ! Va pour Furukombe !

Un texte naît, une mise en scène en découle et les éléments du conte se mettent en place.


Des jeux d'expression, des mimes, des improvisations animent les corps et les esprits…


Enrifadjati et Malou font travailler le groupe, préparent chaque séance en vue du spectacle final…  

La koko Ali Madi Badria alimente la mise en scène et les textes de ses connaissances ancestrales, elle fait vivre les djinns, les croyances populaires et introduit des chants.

Elle joue le rôle de la koko qui sauve la jeune femme de son mari-djinn. Et la pièce est donnée devant un public d'enfants, de jeunes et d'adultes du village.

Une association de jeunes apporte son concours avec quelques sketchs de leur composition.


La scène s'improvise sur le parvis de la bibliothèque. Une sono est présente… Danses, théâtre, contes alternent avec harmonie à la grande joie du public nombreux…


Autres contes, autres écritures, autres mises en scène à venir…

Cilaos (La Réunion)…

 Le cirque de Cilaos


le plus encaissé
le plus peuplé
le Far West de La Réunion
une île dans une île
ceinte de hauts remparts
de pitons et de corniches


Le cirque aux lentilles…
la lentille de Cilaos est semée en avril-mai et récoltée dès août à Îlet-à-Cordes avec ses champs et ses vignes…

Le vin de Cilaos… Cilaos, 
le seul endroit de La Réunion qui produit du vin ! Et seul endroit où l'on peut boire le "vin fou" issu du cépage isabelle, un vin artisanal, sucré, à boire à l'apéritif… 


420 virages pour atteindre Cilaos ! Et quelle route ! Le soir, à Îlet-à-Cordes, les rhums arrangés de la Table d'hôtes de Mme Grondin nous enveloppent jusqu'au matin…

Une journée entière à la Case Nyala : là, Marie et Patrick nous invitent à goûter aux charmes de leur oasis, une case jaune et blanche, typiquement créole.


www.case-nyala.com


La lueur faiblit alentour
quelques filaments du jour
recouvrent l'îlet perché
de mille silences d'or

le lendemain nous quittons
ces cimes de remparts de géants
nous glissons dans les sillons
de pierre et de végétation


décor sculpté par l'eau et le vent
où les hommes s'accrochent
aux pentes pour y déposer
des filaments de rêves


les cascades ricochent
et la route éclaboussent
de leurs pépites d'argent
nos regards déjà au large

Tout est à boire
depuis le belvédère
tout est à voir
au-delà des terres


des écharpes nébuleuses
des plateaux suspendus
des hameaux d'enfants
des traces de travaux 


tout est à recevoir
depuis le point de l'aurore
tout est là, miroir
des instants à éclore… 

Mafate (La Réunion)…

Le cirque de Mafate


Le plus sauvage !
Le plus secret !
Le plus inaccessible ! 


Coupé du monde : aucune route n'y mène !


Pour s'y rendre : à pied, par de petits sentiers…
Les 700 habitants sont approvisionnés par des hélicoptères ou des porteurs.

Depuis Salazie, c'est par le col des Bœufs (1 942 m),  que nous y sommes allés avec Marie-Céline et Yves, amis rencontrés à Mayotte et installés aujourd'hui à Saint Denis de La Réunion.


Descendre deux bonnes heures, traverser la Plaine des Tamarins avant de pique-niquer à l'îlet de La Nouvelle (1 470 m): le plus habité avec sa chapelle, son école, ses épiceries-bars et une boulangerie…

De là, il est possible de pousser jusqu'à l'îlet de Marla. Nous avons préféré remonter au col : près de trois heures de grimpette avant de retrouver un véritable temps breton !


« et la montagne s'échappe

comme l'ombre d'un rêve

dans la brume où s'achève 

l'errance d'un regard »

Yves Moatty

Quelques jours plus tard, c'est à 2 203 m, depuis le Maïdo, dans une déchirure du brouillard que nous avons replongé nos regards dans Mafate et l'îlet de Roche-Plate (1 110 m) avec ses 17 familles.


En malgache, mafate signifie "celui qui tue" ou "celui qui pue" ! C'est Mafate, personnage légendaire, un marron (esclave en fuite) qui a donné son nom à ce lieu unique, coupé du monde… 

« Folles graminées

messagères d'un jour

créatures volages

que féconde le vent

au hasard du printemps

ta longue chevelure

ondule pour moi seul

comme un chant de lumière »

Yves Moatty

Aux rives de l'outre rêve