mayoTTe-papyLLon: Seychelles…

La Beauté…

"Dans nos ténèbres,

il n'y a pas une place pour la beauté.

Toute la place est pour la beauté."

René Char

Feuillets d'Hypnos

***

"Il ne faut pas jeter les rêves

parce qu'on n'a pas su les raconter,

il faut les façonner

jusqu'à ce qu'ils trouvent les mots

et l'auréole qui leur conviennent."

Gianni Celati

L'almanach du paradis

***

"La beauté n'est pas dans les choses,

elle est en nous

dans notre regard…"

François Cheng

Cinq méditations sur la beauté

samedi 3 mars 2012

Seychelles…

Maurice, Rodrigues, Madagascar

jusqu'aux émeraudes de Zanzibar

nous voguons d'île en île

sur les flots de l'Océan Indien

entre Équateur et Tropique

à découvrir d'autres confettis

les 115 îles des Seychelles…

1 commentaire:

Max13 mars 2012 à 15:49
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Un archipel : les îles de la Lune

ARCHIPEL : n. m. vient du grec ancien Archipelagos, littéralement « mer principale » (de archi : « principal » et pélagos : « la haute mer »). Ce mot désignait originellement la Mer Égée, caractérisée par son grand nombre d'îles (les Cyclades, les Sporades, Salamine, Eubée, Samothrace, Lemnos, Samos, Lesbos, Chios, Rhodes, etc.). • Ensemble d’îles disposées en groupe sur une surface maritime. Mayotte, avec Grande-Terre (Nyambo Bole) et Petite-Terre (Nyambo Titi), est un archipel à elle seule, avec ses deux îles et sa vingtaine d'îlots ! Et aussi une des îles de l'archipel des Comores. Grande Comores, Mohéli et Anjouan (à 70 km des côtes mahoraises, visible à l'oeil nu depuis Mayotte) forment l'Union des Comores. Ces trois îles occidentales de l'archipel ont choisi l'indépendance en 1974, alors que Mayotte (petite reine des îles de la Lune) a décidé de rester française…

Nassuf Djailani : poète d’un archipel…

Il y a le mot qui fait éclore le cri

Il y a le mot qui gémit de douleur

Il y a le mot cri-de-douleur

Il y a le mot îles

Il y a le mot dérive

Il y a le mot îles-à-la-dérive

Il y a le mot mémoire

Il y a le mot recoller

Il y a le mot mémoire-à-recoller

Il y a le mot Archipel

Il y a le mot construire

Il y a le mot Archipel-à-reconstruire

Alors que Mayotte se prépare à devenir le 101^e département de la République Française, nous venons de découvrir Nassuf Djailani, poète mahorais (grâce au Printemps des poètes : voir le message du 18 mars 2011) issu comme il l’affirme, d’un « peuple de silence » dont « l’histoire est inconnue ». Inconnue par lui. Lui, le peuple comorien. même peuple balloté, divisé par le passé… (http://nomansland.mondoblog.org/2010/10/11/nassuf-djailani-ou-poete-dun-archipel-oublieux/#comment-Ce 147).

Et aujourd’hui, qu‘en est-il de la réalité de cet archipel, alors que Mayotte s’échappe (s’éloigne, s’émancipe ?) de ses sœurs comoriennes ? Nous vous invitons à découvrir, à lire ce poète d’un archipel oublieux…

Clichés… (1)

La plage N'Gouja… La "fameuse plage N'Gouja", vous pouvez la voir sur la plupart des plaquettes de voyage pour Mayotte. Il est vrai que dès l'arrivée par le Jardin Maoré, ses gros baobabs lui donnent un aspect magique. On y vient voir les tortues brouter tranquillement le platier (leur pâturage) et aussi y découvrir le tombant avec ses coraux et ses poissons multicolores… Et je n'ai pas résisté, un matin, vers 7 heures (on se réveille tôt à Mayotte), j'ai arpenté la belle plage, encore déserte, de N'Gouja, je vous livre une sélection des clichés…

Zestes de cédrats confits

Le cédrat est un agrume, entre le pamplemousse et l’orange, sa chair verte ou jaune est peu juteuse, par contre le parfum de son zeste est très agréable. On en trouve des confits dans le Sud, très appréciés pour les treize desserts de Noël en Provence. Et lors de la sortie des Bambous géants de Kwalé, par l’odeur alléchés, nous avons cueilli quelques fruits très odorants ! Nous avons pu en faire trois bocaux de confiture : cédrats/citrons et aussi des zestes confits ! C’est… DIVIN ! Nous les avons dégustés nature et en accompagnement des desserts glacés ! Nous avons suivi la recette trouvée sur le site : www.recettes-de-leyre-et-d-ailleurs.fr

L'écriture ou la vie… Jorge Semprun

"On peut toujours tout dire, en somme. L'ineffable dont on nous rebattra les oreilles n'est qu'alibi. Ou signe de paresse. On peut toujours tout dire, le langage contient tout. On peut dire l'amour le plus fou, la plus terrible cruauté. On peut nommer le mal, son goût de pavot, ses bonheurs délétères. On peut dire Dieu et ce n'est pas peu dire. On peut dire la rose et la rosée, l'espace d'un matin. On peut dire la tendresse, l'océan tutélaire de la bonté. On peut dire l'avenir, les poètes s'y aventurent les yeux fermés, la bouche fertile. (…) L'écriture ou la vie. p. 26 (folio) Jorge Semprun (1923-2011)

Les pluies tropicales…

Le confetti mahorais, lui aussi connaît des microclimats : les précipitations sont plus abondantes au Nord que dans le Sud (moyennes annuelles : de 1000 mm à 2000 mm). À Florence, au centre de l’île, sur la côte Est, lors des orages et des averses toujours de courtes durées, il ne nous est plus possible de nous parler : c'est un véritable concert de percussion sur les tôles du toit du chalet ; nos musiques préférées laissent la place aux notes célestes. Il nous est arrivé de nous baigner sous la pluie, chaude bien sûr ! Les cyclones ? Mayotte, blottie juste derrière Madagascar est protégée par « L’île-continent » et son cap d’Ambre. Le dernier cyclone de forte intensité remonte à 1984 !

Le gabussi

Issu de la famille des luths, d’origine yéménite (guanbus), le gabussi (en shimaoré), se retrouve à Madagascar et aux Comores. Monoxyle, il est confectionné à partir d’un tronc d’arbre évidé d’environ 80 cm de longueur. Sa forme ovale et bombée évolue en fonction des facteurs d’instruments. Des chevilles en bois tendent les trois ou quatre (maximum) cordes le long du manche. La table d’harmonie est constituée soit d’une peau de chèvre ou de mouton, soit d’une plaque de contreplaqué clouées et découpée en son centre. Le manche ne comporte ni touche, ni frette, mais parfois de trous servant de cavités de résonance. À cordes pincées, le gabussi est souvent associé au mkayamba (boîte rectangulaire où sont enfermées des graines de safran marron), mis en vibration par secouement vertical ou horizontal. En photo, Patrice Cronier — qui nous a régalé lors d'une soirée, en présentant un documentaire remarquable sur le gabussi—, joue de cet instrument, parfois accompagné d'autres instruments, percussions…

Andrée Chédid dans les étoiles…

Toi-Moi

Par l'univers-planète

un univers à toute bride

Par l'univers-bourdon

dans chaque cellule du corps 

Par les mots qui s'engendrent

Par cette parole étranglée

Par l'avant-scène du présent

Par vents d'éternité 

Par cette naissance

qui nous décerne le monde

Par cette mort qui l'escamote

Par cette vie

Plus bruissante

que tout l'imaginé 

TOI

Qui que tu sois

Je te suis bien plus proche

qu'étranger.

Andrée Chedid (1920-2011)

Temps suspendu…

Adossé à notre « Perchoir », ce banc, face à la végétation douce et joyeuse — musiques des oiseaux, jeux des lumières, caresses des brises — est une invitation permanente à la rêverie, la lecture, la méditation, la poésie : « Ô temps ! suspends ton vol, et vous heures propices ! suspendez votre cours : laissez-nous savourer les rapides délices, des jours les plus beaux ! Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,  hâtons-nous, jouissons !  L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;  il coule, et nous passons… »

À cheval à Maurice…

À scooter à Rodrigues

Pour le dernier jour de l’année 2010, nous avons loué un scooter. Un SUZUKI ROUGE FERRARI ! Et nous sommes partis sur les routes étroites de Rodrigues (limitées à 50 km/h) pour un tour de l’île ! Temps idéal, beau ciel et peu de vent. Halte au marché de Port Mathurin (la capitale) puis cap sur l’ouest et déjeuner au Grand Lagon à Plaine Cocos de crevettes au beurre d’ail ! Retour par Port Sud-Est, une dernière baignade à Saint François avant de se préparer pour la Saint Sylvestre !

La Saint Sylvestre à Rodrigues…

Ah ! Oh ! Oh quelle soirée ! Ah quelle nuit ! Quel délire ! Quelle impro ! Quelle fête ! Quel retour sous le déluge rodriguais ! Quelle soirée aux Gloutons de La Baie ! Quelle nuit à la Pointe Coton !

Commencée pourtant comme un enterrement la veille de Toussaint au fin fond de la Creuse sous un ciel habité par les corbeaux, à la vue de ces habitués de l’hôtel avec suites et piscine, endimanchés comme des sapins de Noël, tentant de s'amuser et de rire autour d'un buffet aussi triste qu'une cafétéria d'autoroute un soir d'hiver humide au milieu du Morvan, nous avons failli repartir sur notre monture rouge Ferrari et aller chanter au sommet du Mont Limon face à l'océan ou aller écouter la musique du vent dans les filaos chers à Le Clézio !

Eh ben non ! Malou, la magicienne, ma Circé des collines et de la jungle, a surgi de derrière une colonne en faux marbre et m'a entraîné dans une farandole entre les tables, sur les chaises, autour de la piscine, au bord de l’océan, avec les enfants heureux d'entrer dans la danse de deux grands enfants surgis dans la dernière nuit de l'année 2010, comme par enchantement…

Et jusqu'aux douze coups de minuit, Malou et son PapyLLon ont valsé, salsé, joué, virevolté à cœur joie… Et nous avons donné et donné nos sourires et nos arabesques, nos élans et nos pas de deux, sans compter, dans les lumières de la nuit… Aux premiers battements de cœur de la NOUVELLE ANNÉE, nous avons salué avec grâce les ombres déjà fatiguées, l’année à peine commencée, avant de disparaître dans la nuit de Rodrigues — en saluant au passage La Roche Bon Dieu — sur notre scooter rouge Ferrari, joyeux et légers comme les premières lueurs du premier matin…

Une pluie généreuse, bénie des étoiles, parfumée aux senteurs océanes, nous a préparés pour notre envol du lendemain vers Mayotte…

Cassoulet au chalet ! (12 jan 2011)

Ce soir, nous avons dégusté un cassoulet "Maison" ! Oui, sous la varangue du chalet, le cassoulet préparé avec amour par Gussie, sur une idée originale de Dominique, avec l'aide d'un Bordeaux (encore ! mais 2008, moins savoureux que celui de la soirée gnocchi !), aux chandelles comme tous les soirs, nous avons retrouvé les saveurs de nos terroirs ! Merci à nos gourmands voisins ! Demain ce sera un thon aux bananes et au lait de coco ! Avec un vin blanc d'Afrique du Sud ! Quel bonheur de voyager avec ses papilles !

Lundi 13 dec 2010

Notre petit chat est mort

Ulysse se baladait tranquille

le long du chemin paisible

de l'autre côté du portail bleu

il n'avait pas de collier

Quatre mois et tout noir

un coeur blanc sous le ventre

joueur et taquin dès le matin

dès la salle de bains

Il n'avait pas de collier

et loin du chalet

il allait de plus en plus loin

jouant avec les chiens

Un coeur blanc sous le ventre

sautait, dansait dans le chalet

et du bureau au fauteuil

rien ne lui échappait

Ce soir du treize décembre

un chien inconnu et barbare

sur le chemin le guettait

et dans le fossé, Ulysse s'est écroulé

Un dimanche… (12 dec 2010)

"Le paradis c'est d'être là." Christian Bobin. "Prisonnier au berceau". Ce matin là, nous avons prévu d'aller tôt à la plage de N'Gouja. Le temps est magnifique : une légère brise marine, un ciel et un soleil lumineux ; un temps idéal pour aller au tombant se mêler à nouveau aux poissons multicolores et drôles au-dessus des coraux du lagon. Et peut-être de tutoyer une tortue verte ? La théière posée sur la table de la varangue, les mangues mûres suspendues à l'arbre comme des boules au sapin de Noël, nous invitent à la cueillette. Une perche en bambou est là ! Et trois beaux fruits s'échouent aux pieds de l'escalier. La table du petit déjeuner se garnit de rondelles de bananes du verger de Djamilat, se parent de miel et de raisins secs, de fines tranches de mangues fraîches fleurissent une coupelle blanche, les tartines de pain complet se préparent à accueillir nos confitures et Ulysse, le chat déambule entre ombres et lumières tout en poursuivant sa toilette (de chat !). Puis les chants nouveaux d'oiseaux, les cris joyeux des enfants, les feuilles dorées des bambous, palmiers, frangipaniers et ficus… s'unissent pour nous inviter à rester là. LE PARADIS C'EST D'ÊTRE LÀ, nos deux souffles se mêlent aux bourdonnements scintillants des insectes, quelques notes de Chopin se faufilent entre eux et, NOUS RESTONS LÀ…

Chemin de croix ! (11 dec 2010)

Gourmandises ! (8 dec 2010)

C'est la pleine saison des mangues : Malou les prépare en achards depuis octobre (mangues vertes), elle a aussi essayé le fruit du baobab en sirop (désaltérant bien frais)… Je me suis lancé dans la confiture et le sorbet de mangue (nous entendons les fruits tomber de l'arbre devant l'entrée !). Les ananas bien sûr, les fruits de la passion (dans les yaourts), les litchis et le corosol (le hérisson vert sur le rebord de fenêtre). Les citrons doux sont aussi excellents coupés en fines tranches avec un peu de cannelle…

mayoTTe-papyLLon

La Beauté…

samedi 3 mars 2012

Seychelles…

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S'émerveiller dès l'aube…

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