La Beauté…

"Dans nos ténèbres,
il n'y a pas une place pour la beauté.
Toute la place est pour la beauté."

René Char
Feuillets d'Hypnos

                                             ***

                       "Il ne faut pas jeter les rêves
parce qu'on n'a pas su les raconter,
il faut les façonner
jusqu'à ce qu'ils trouvent les mots
et l'auréole qui leur conviennent."

             Gianni Celati
L'almanach du paradis

                                                         ***


                                             "La beauté n'est pas dans les choses,
                                              elle est en nous
                                             dans notre regard…"

                                                                                   François Cheng
                                                                                    Cinq méditations sur la beauté

lundi 30 janvier 2012

Serengeti (Tanzanie)…

« Terre aride et étendue »
en langue massaï.

Le Serengeti est l’un des plus grands et des plus somptueux parcs d’Afrique. C’est 8 fois la réserve voisine de MassaÏ-Mara au Kenya, la moitié de la surface de la Belgique et près de 40 fois celle de Mayotte !

Nous sommes au cœur des immenses savanes entre 920 m et 1 850 m d’altitude. Dans des paysages dignes du premier jour de la Création, des kyrielles d’animaux de toutes espèces y vivent en toute liberté…


Notre sélection est difficile, voici quelques images de notre déambulation dans ce site grandiose (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO).

Des gnous, des gnous partout ! Drôle d'animal à l'allure d'une grosse antilope pataude avec son corps et ses cornes de bovin et une tête de mouton barbichu mais une silhouette proche de celle du bison ! En compagnie des zèbres (plus futés paraît-il, en cas de dangers), se déplacer au sein d'un immense troupeau, est son passe-temps favori !


Il nous faudra revenir, si nous voulons assister à la migration des gnous : ils cavalent par centaines de milliers entre le Massaï-Mara et le Serengeti à la recherche de pâturages. Ils migrent en synchronisation avec les pluies. En mai - juin, dans une cohue indescriptible, où se mêlent zèbres et gazelles, la caravane traverse la rivière Grumeti en direction des prairies du Nord. Pour un gnou, migrer c'est souvent mourir : les crocodiles dans les rivières, les hyènes, les lions en sont les premiers prédateurs lors de la grande migration.

À partir d'octobre/novembre, les gnous commencent à redescendre du Massaï-Mara. En décembre - janvier les immenses troupeaux retrouvent les herbage du Serengeti et les femelles donnent naissance à leurs petits. Après deux jours, les bébés gnous peuvent déjà esquiver les attaques de leurs prédateurs…

« La girafe ressemble tellement à une dame que l'on évite de penser à ses jambes… » nous murmure Karen Blixen. Nous sommes tombés sous le charme de la girafe (réticulée, de Rothschild ou massaï).

Sa grâce aristocratique, sa nonchalance très stylée (avec sa marche à l'amble) font qu'elle est à nos yeux, la reine de la savane ! Cette élégante peut atteindre 5,80m : l'animal terrestre le plus haut du monde !

À la différence du phacochère «… pachyderme abusivement assimilé au sanglier, est un animal puissant et grotesque qui court en dressant en l'air une courte queue aux trois quarts déplumée… » (Pierre Gascard). Prédateur terrible des jeunes gnous, il succombe toutefois sous la griffe des lions et des léopards.



On les entend de loin ! Ils pètent, soufflent et jouent ou se battent dans une eau qu’ils rendent fangeuse à souhait. À l’odeur, on repère leur présence. Les hippopotames, imposants sous marins de près de 3 tonnes, peuvent rester près de 1O mn en apnée. Au moindre danger, ils coulent et s'enfuient en trottant sur le fond vaseux des fleuves et autres mares aux hippos !
C'est à la nuit tombée qu'ils quittent leurs refuges aquatiques pour aller brouter leurs 100 kg de verdure !



Nous avons observé la nature, végétation, animaux, êtres humains. Magnifique et terrible tableau que ces images du monde. Tableau où se côtoient le végétal, l’animal et l’homme. Nous relevons la force de l’animal que rien ne vient perturber. Il suit son chemin et son dessein, indifférent aux mouvements et autre agitation autour de lui. Plus frappant encore chez les fauves. Pauvres hères que nous sommes, nous les hommes derrière nos jumelles et nos appareils photo.

1 commentaire:

  1. Magnifique... on doit se sentir pousser des ailes devant tant de beauté et de pureté, et vouloir encore plus aller à l'essentiel.

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